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Itinéraires techniques

Sensibiliser en amont
Construire un itinéraire de gestion
Dates optimales de gestion
Planter local

Sensibiliser en amont

Photo de sensibilisation

Une grande partie du travail pour lutter contre les invasions biologiques est axée sur la prévention et la sensibilisation des acteurs en amont de l’introduction d’espèces invasives sur leur territoire.
En effet, la prévention est, sur le long terme, le plus efficace. Elle permet de minimiser les impacts négatifs sur la biodiversité mais également les coûts engendrés par la gestion des EEE, qui sont souvent difficiles à maîtriser une fois installées.

Ainsi le groupe de travail a mis en place plusieurs outils pour prévenir l’introduction des plantes invasives ainsi que des formations visant à faire connaître les invasions biologiques.

Construire un itinéraire de gestion

Stratégie globale régionale

La stratégie de gestion des espèces invasives se doit d’être efficace, réaliste et pragmatique ; elle s’appuie sur la cartographie des plantes invasives et sur la stratégie de recueil de données. Plus l’intervention est précoce, plus elle sera efficace et ses coûts moindres. La gestion d’une espèce doit toujours s’inscrire dans son contexte, qu’il soit géographique (bassin versant etc.) ou humain (présence d’activités économiques, usages sur le site etc.).

Etat des lieux et définition des objectifs

Avant toute intervention, un état des lieux doit être réalisé pour caractériser le site, son historique, les enjeux et les risques liés aux espèces exotiques envahissantes présentes. De nombreux points doivent être questionnés comme la situation géographique, l’écologie et la biologie de l’espèce à gérer, ses nuisances, la présence d’espèces protégées sur le site, les enjeux écologiques et socio-économiques, les moyens à dispositions, etc. Ceci permettra de définir un objectif précis et choisir une méthode pouvant y répondre.

Les objectifs doivent être réalistes et atteignables. Ils peuvent être de différentes natures :

  • l’éradication ou le confinement d’une espèce émergente pour éviter son expansion ;
  • la restauration d’un milieu ;
  • le maintien des usages ;
  • la protection d’une espèce patrimoniale;
  • etc.

L’état initial servira également de point de repère pour évaluer l’efficacité de la gestion au regard des objectifs définis.

Planification de la gestion

Une fois l’état des lieux réalisé et les objectifs définis, un plan d’action peut être mis en place. Un mode de gestion (arrachage, restauration du milieu, tirs etc.) adapté à la situation et aux moyens disponibles devra être choisi et répondra aux objectifs précédemment établis. Il est à noter que dans certains cas, la non gestion est la technique de gestion la plus optimale à choisir.
Tous les risques identifiés dans l’état initial devront être considérés de façon à prendre toutes  les précautions nécessaires. En effet, la gestion peut perturber le milieu (ex : sol nu favorable aux EVEE), être risquées pour le gestionnaire (ex : risque de brûlure avec la sève de Berce du Caucase) ou encore peut comporter un risque de propagation des espèces.
La gestion des déchets devra être prise en compte afin de limiter les risques de dissémination que ce soit lors du stockage, du transport ou lors de leur prise en charge par la filière choisie.
Enfin, le plan de gestion devra prévoir un protocole de suivi post-intervention.

Le groupe de travail a été consulté sur la gestion de plus d’une trentaine d’espèces de la liste et sur des plantes potentiellement invasives dans d’autres régions. La grande majorité concerne des plantes aquatiques. Si vous souhaitez effectuer des travaux de destruction d’espèces invasives, vous pouvez nous contacter pour avoir des informations sur les cahiers des charges à mettre en place.

Contact : gteee@cen-centrevaldeloire.org

Suivi post-intervention et évaluation

Le suivi post-intervention est primordial pour s’assurer que les objectifs fixés ont été atteints mais aussi pour prévenir la reprise de l’espèce gérée. Il permet d’intervenir rapidement en cas de repousse des végétaux et permettra de réadapter la gestion si nécessaire.

Valoriser ses actions

La valorisation des actions menées est importante, elle permet de valoriser les méthodes de gestion et leurs résultats en fonction d’une espèce et d’un contexte particulier. Il est important de garder une trace écrite de l’état des lieux, du protocole appliqué et des résultats obtenus. La demande de retours d’expériences territoire est forte. Ils sont une base de travail pour tous les acteurs du territoire qui pourront s’en inspirer pour leur propre gestion.

Si vous effectuez des travaux de lutte contre certains végétaux invasifs, une fiche retour d’expérience est également disponible pour faire remonter vos travaux au groupe de travail espèces exotiques envahissantes en région Centre-Val de Loire.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page Conseils de gestion.

 

Dates optimales de gestion

Ecorçage Robinier faux-acacia

De manière générale, il conviendra d’intervenir avant la fructification pour toutes les espèces se reproduisant par graines.
Des paramètres autres que la période sont à prendre en compte dans le cas de travaux de gestion, comme la portance du sol, l’humidité, le dérangement de la faune. C’est la raison pour laquelle les travaux sur les espèces aquatiques, en particulier dans les mares, devront se dérouler préférentiellement en septembre (limitation de l’impact sur la reproduction des amphibiens et odonates). Pour les années où un retard de végétation est constaté, il conviendra de décaler les travaux en conséquence pour une meilleure efficacité.

Pour les espèces arbustives et arborées, les opérations de gestion peuvent se dérouler toute l’année, en fonction de la technique choisie. Dans le cas d’une coupe, il est conseillé d’intervenir en sève montante et au printemps pour diminuer la repousse avec le stress hydrique estival tout en prenant en compte les enjeux liés à la nidification. Les opérations de coupe et de rognage peuvent néanmoins se dérouler tout au long de l’année.

Le tableau ci-dessous reprend les dates optimales de gestion selon les espèces de la région Centre-Val de Loire, dont les espèces listées dans la Liste des espèces végétales invasives de la région Centre, mais également d’autres espèces présentes en région.

dates optimales de gestion des PI

La détermination des dates optimales de gestion a été effectuée après une recherche bibliographique dans les différents guides et fiches de gestion. Il ne précise pas le type de travaux, mais il s’agit essentiellement de travaux mécaniques ou manuels. Les enjeux du sites sont également à prendre en compte, notamment les périodes de reproductions de la faune.

Planter local

Lors de travaux de gestion, une plantation peut –être mise en place, que ce soit pour concurrencer les espèces végétales déjà présentes ou éviter de laisser les sols nus. Il est important de privilégier des espèces indigènes.

Pour faciliter le choix des gestionnaires dans la plantation d’espèces locales, le CBNBP a édité en juin 2014 une notice pour le choix d’arbres et d’arbustes pour la végétalisation à vocation écologique et paysagère en région Centre . Ce guide a pour but d’accompagner les porteurs de projets dans l’identification des espèces les plus adaptées à leurs projets et à leurs territoires.

Une page dédiée « Planter local : arbres et arbustes du Centre-Val de Loire » est également disponible sur le site de l’ORB – Observatoire régional de la biodiversité

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