Originaire d’Afrique subsaharienne et d’Inde, la Perruche à collier, Psittacula krameri , a été importée comme animal de compagnie. La première introduction en France aurait eu lieu dans les années 70. Ses populations, dispersées en France, sont le résultat de plusieurs introductions. Dans son aire de répartition naturelle, cette espèce est considérée comme ravageuse de cultures.
Biologie :
Mature sexuellement à partir de 3 ans, la taille des pontes est de 3 à 4 œufs par nid. Dans son milieu naturel, on compte en moyenne 2,5 bébés perruches à l’envol. Au Royaume-Uni, on observe moins de 2 oisillons par nid.


Écologie :
Présente dans une multitude d’habitats, cette espèce se retrouve aussi bien en milieu naturel (mangroves, savanes herbeuses, terres agricoles) qu’en milieu urbain. La Perruche à collier est une espèce cavicole secondaire, territoriale et grégaire. Les colonies peuvent atteindre plusieurs milliers d’individus.
Impacts :
De par son comportement, cette espèce peut être problématique pour d’autres espèces cavicoles, notamment urbaines. Par exemple, des impacts ont été prouvés sur les chauves-souris (mises à mort lorsqu’elles occupent des cavités convoitées par les perruches), les sittelles torchepot, les pics et les étourneaux sansonnets.
Une compétition avec les espèces granivores a également été relevée en hiver pour l’accès aux mangeoires. Un comportement agressif envers les moineaux domestiques et les mésanges bleues a aussi été observé.
De plus, cette espèce est capable de piller les cultures dans les champs et les vergers, avec un impact économique non négligeable.
À l’international, l’espèce est considérée comme exotique envahissante sur l’ensemble des continents où elle a été introduite.
En France métropolitaine, l’espèce est considérée comme introduite envahissante selon INPN, mais est surtout réglementé par l’ Arrêté du 14 février 2018 relatif à la prévention de l’introduction et de la propagation des espèces animales exotiques envahissantes sur le territoire métropolitain son introcution dans le milieu naturel, qu’elles soit volontaire, par néglience ou par imprudence est interdite.
Dans les régions suivantes l’espèce est présente sur les listes EEE des régions suivantes :
- Bassin Loire Bretagne (Méheust A. et Varray S., 2020): Espèces à surveiller
- Grand Est (Demergès D., Gunder C., 2023.): Espèces Animales Exotiques Envahissantes Emergentes secondaires
- Normandie (Plaquette espèces exotiques envahissantes en Normandie)
- Nouvelle Aquitaine (BARNEIX M. (coord) 2016): Reproduction suspectée
- Occitanie (Gilliot C., Lang I, 2021): Espèce émergente

En région:
Le GTEEE a réalisé une analyse d’impact ISSIA et ISEIA afin d’établir une liste hiérarchisée de la
faune exotique envahissante de la région Centre-Val de Loire
Ces analyses ont classé la perruche à collier dans la catégorie « Liste des espèces invasives avérées émergentes », qui regroupe les espèces les plus impactantes dont la répartition reste encore limitée.
Ces espèces combinent une forte capacité de dispersion et des impacts écologiques ou économiques significatifs.
Bilbiographie:
BARNEIX M. (coord) 2016. Etat des lieux sur la Faune exotique présente en Aquitaine : Vertébrés continentaux et invertébrés cibles. Observatoire Aquitain de la Faune Sauvage.
Demergès D., Gunder C., 2023. Liste catégorisée des espèces animales exotiques envahissantes de la région Grand Est. Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine. 37p
Gilliot C., Lang I., 2021.Méthodologie pour l’élaboration de la liste catégorisée des espèces exotiques envahissantes Faune d’Occitanie. Conservatoire d’espaces naturels Occitanie